30 octobre 2011 7 30 /10 /octobre /2011 20:08

Le 23 janvier 2010, Kabellion, en association avec l’Académie de Vaucluse, organisait son troisième colloque, plus axé cette fois sur une époque, Cavaillon aux XVIIe et XVIIIe siècles, que sur un personnage (Philippe Cabassole en 2005, César de Bus en 2007). Néanmoins, ce fut l’occasion de rendre hommage à Jean-Baptiste de Sade, évêque hors du commun, issu d’une famille des plus anciennes et des plus nobles de notre région, qui occupa le siège épiscopal de Cavaillon pendant plus de 40 ans et s’y illustra par son zèle pastoral, sa générosité, mais aussi son goût pour les arts.

Le siècle de Louis XIV et le siècle des Lumières ont marqué l’urbanisme de Cavaillon en général et la décoration de la cathédrale en particulier, car les évêques firent appel aux meilleurs artistes de leur temps pour leur embellissement.

De 1616, date de l’écriture du manuscrit de Jacques Thomas, jusqu’au Concordat de 1801, nombreux étaient les sujets qui pouvaient être abordés, et il a fallu faire un choix difficile. Nous avons voulu privilégier les études récentes (Hyacinthe Sabatier, sceaux armoriés des évêques de Cavaillon), ou des éléments redécouverts de notre patrimoine (donatifs de l’hôtel-dieu, cheminées de l’hôtel d’Agar), sans omettre les sources d’information (fonds d’archives), mais toutes les communications témoignent d’une même volonté d’apporter des connaissances nouvelles sur quelques aspects d’une époque très riche pour Cavaillon et les villages qui constituaient son évêché (Caumont et la chartreuse).

 


Jean-Baptiste de Sade avait créé une académie à Cavaillon, « composée de personnes d’un très grand mérite », relatait le Mercure Galant en 1678. Ce colloque est aussi un hommage rendu par l’Académie de Vaucluse et Kabellion à cette première société savante, en même temps qu’un encouragement à marcher sur ses traces : dans une période d’incertitude et d’inquiétude, il est important que quelques hommes de bonne volonté s’efforcent de porter et transmettre le flambeau de l’humanisme à Cavaillon et dans le Vaucluse.

On peut espérer aussi que nos édiles actuels, comme les Evêques et consuls sous l’ancien régime, aient la volonté de conserver et embellir les beaux monuments que les siècles passés nous ont légués, mais aussi d’enrichir la ville de belles créations contemporaines : la médiathèque qui nous a accueilli en est un bon exemple, tant au niveau de son architecture que de la vie culturelle qu’elle abrite.

Que tous les intervenants soient ici vivement remerciés, ainsi que l’Académie de Vaucluse dont la participation nous honore, la médiathèque intercommunale, et la Ville de Cavaillon dont le service des Archives a beaucoup contribué à la préparation de cette journée.

 

Raymond Escoffier

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