3 novembre 2011 4 03 /11 /novembre /2011 10:24

La ville romaine s’est installée au pied de la colline Saint-Jacques. Cet emplacement a fixé tous les équipements, les fonctions et les attributs, qui lui confèrent le statut urbain d’un chef-lieu de cité latine. L’atout de cet espace résidait surtout dans sa proximité avec la Durance, sa vallée au sud du Luberon, et surtout le gué permettant son franchissement.

Son urbanisme paraît marqué par l’orientation des falaises qui la bordent et qui déterminent un axe nord-sud directeur. C’est celui qu’empruntent les voies antiques partiellement fouillées et que suit très certainement la voie Domitienne. L’actuelle Grand’rue, qui traverse le centre ville actuel, conserve le souvenir de l’artère nord-sud principale de la cité antique.

 

L’ancienne cité épiscopale (cathédrale et place Philippe de Cabassole) paraît recouvrir l’emplacement du complexe monumental antique : le forum. On reste mal documenté sur son organisation et sur la localisation des édifices publics. La récente découverte d’un trésor monétaire antique original dans le jardin de l’ancien hôtel d’Agar (300 deniers d’argent), présentant notamment des fresques murales, pourrait s’inscrire dans ce cadre monumental et constituer un lieu dédié à une divinité féminine. De fait il manque à Cavaillon une vaste opération de prospection des sous-sols qui permettrait de cartographier les murs antiques et de rassembler une documentation plus riche.

 


 

L’habitat antique est relativement mieux connu, en raison de la présence de mosaïques, mais aussi par l’important programme de rénovation réalisé entre 1985 et 1995 aux abords de la Grand’rue. Là ont été observés les tracés de deux voies antiques implantées à la fin du Ier siècle avant J.-C. La plus importante se situe sous la Grand’rue qui constitue l’artère principale de la ville. La seconde lui est parallèle et constitue le prolongement de la rue fouillée sous le Grand Couvent. Ce réseau détermine des îlots d’habitations de 30 m de large. Cette configuration urbaine a pu être observée en 2007 entre l’impasse Viala et la rue Dupuy Montbrun où les vestiges d’habitations ont aussi révélé de belles séquences intérieures de décors muraux peints.

Rue Michelet, un projet immobilier a donné lieu en 1990 à une importante fouille. Des habitations gallo-romaines bordaient de part et d’autre une voie est-ouest sur une superficie relativement large. Une évolution de ces habitats est perceptible entre les années 30-20 avant J.-C. et le IIe siècle de notre ère.

 

L’agglomération gallo-romaine est plus vaste que ne le sera celle de la fin du Moyen Âge. Des sites débordent de l’emprise du rempart médiéval, au nord (sous l’hôpital actuel), comme au sud (place du Clos et quartier de la Cavalerie). On connaît également les limites de la ville par la présence de tombes suburbaines, qui permettent d’évaluer sa superficie maximale à environ 18 hectares.

 

Cavaillon Infos, juin 2011

2 novembre 2011 3 02 /11 /novembre /2011 17:11

Tous les trimestres, hors période estivale, Kabellion publie son bulletin d'information « Patrimoine & Culture ». Les parutions ont lieu en février, mai et octobre.

 

Le sommaire des bulletins

L'éditorial du président


Les bulletins peuvent être consultés au service des Archives municipales de Cavaillon. Si vous souhaitez les recevoir à domicile, veuillez prendre Contact avec nous.

 

Exemple d'article

La peste de 1720 à Cavaillon

Octobre 2007

2 novembre 2011 3 02 /11 /novembre /2011 10:09

Cabellio, étape sur la via Domitia

 

La via Domitia a été créée à partir de 120 avant J.-C., par le consul romain Domitius Ahenobarbus qui lui a donné son nom. Elle réunissait l’Italie aux provinces d’Espagne en desservant ce qui deviendra en 27 après J.-C. la Province Transalpine de la Narbonnaise. Route interprovinciale, aménagée et entretenue aux frais de l’Etat romain, relevant du domaine public, elle fut un axe particulièrement fréquenté par les armées, les fonctionnaires, les commerçants et les marchands, les voyageurs et les pèlerins au point de devenir l’une des plus grandes routes de l’Empire Romain, favorisant de ce fait le développement des villes qui la jalonnaient et la romanisation de ses habitants. Du Rhône aux Alpes, cette route suivait le piémont septentrional des Alpilles, traversait la Durance à Cavaillon et par la vallée du Calavon et la plaine de Mane rejoignait près de Lurs la vallée de la Durance, qu’elle remontait jusqu’au col du Mont-Genèvre. Cavaillon, chef-lieu de cité et gîte d’étape (mansio), commandait le passage de la Durance à la fois pour la voie Domitienne (est-ouest) et pour une voie reliant Aix-en-Provence d’une part à Carpentras, d’autre part à Avignon (sud-nord). Dans la ville romaine de Cabellio, qui s’étendait au pied de l’oppidum gaulois établi sur la colline Saint-Jacques, la voie Domitienne empruntait, semble-t-il, l’axe majeur sud-nord (cardo maximus), sans doute l’avenue du Clos et l’actuelle Grand’rue, passant, près de la cathédrale Saint-Véran, sous l’arc monumental (transféré en 1878 place du Clos où il demeure toujours aujourd’hui). Des nécropoles bordaient cette route au sud et au nord de la ville.

 

Cabellio, étape sur la Durance

 

L’atout particulier de Cavaillon est en outre son emplacement au carrefour de voies fluviales et terrestres majeures, permettant une desserte aisée et une circulation facilitée dans l’Antiquité. Selon Strabon, géographe grec du Ier siècle avant J.-C., pour passer du pays salyen en pays cavare « on traversait la Durance en barque à Cavaillon… ». Ce bac était le plus important de la basse Durance : il se situait dans un détroit, formé par les Alpilles au sud, le Luberon et la Colline Saint-Jacques au nord, point de convergence de plusieurs voies. La Durance constitue donc pour Cavaillon un axe majeur. Fortement utilisée pour le transport de fret et de voyageurs, on y pratiquait le halage et un bac permettait la traversée d’hommes, bestiaux et marchandises.


Dès le XVIIIe siècle, des présomptions portant sur l’existence d’un port fluvial au pied de la colline, ont été émises. On sait qu’une corporation d’utriculaires (1) (bateliers) fréquentait alors la Durance. Une médaille de bronze (2) découverte au XVIIIe siècle dans le Luberon mentionne clairement le « collège » ou corporation de Cavaillon réunissant ces bateliers.

 

En 1903, Michel Jouve, à la faveur d’une décrue exceptionnelle de la Durance, fait la découverte fortuite d’une inscription gallo-grecque gravée à même le rocher de la colline Saint-Jacques et située près d’un énigmatique aménagement de la roche. Une fouille réalisée en 2005 a permis de traduire l’inscription comme une dédicace votive d’un personnage du nom de Phehiknos à un certain Ouelrous, nom d’un dieu proprement local. L’interprétation de ce site renforce ainsi l’idée d’un trafic fluvial intense dès l’époque antique.

 

(1) En effet, la navigation et le transport d’hommes, de bétail et de marchandises pour la traversée de la Durance se faisait à l’aide de radeaux flottant au moyen d’outres remplies d’air, d’où le nom d’« utriculaires » donné aux bateliers qui conduisaient ces barges avec un tirant d’eau très limité.

 

(2) Cette médaille officielle du corps des utriculaires comprend sur une face la représentation d’une outre gonflée en relief, munie d’un anneau de suspension ; sur l’autre face se trouve l’inscription dédicace latine abrégée : COLLE(gium) UTRI(clariomum) CAB(elliensium) L(ucii) VALER(ii) SUCCES(si) ; traduction : « Lucius Valerius, du Collège des Utriculaires de Cavaillon, à ses successeurs ».

 


 

Cavaillon Infos, mars 2011

1 novembre 2011 2 01 /11 /novembre /2011 17:51
Week-end Sciences Pour Tous

Sciences & Société

Château de Lourmarin

14-15 avril 2012

En savoir +


Festival Sciences et Fictions
Et si la nature était notre « mètre » ?

Du 14 au 18 mars 2012

Présentation

Programme


Le jumelage Cavaillon-Weinheim à l'honneur 
Du 13 au 15 octobre 2011

 

OTI Cavaillon-Luberon

Place François Tourel BP 176
84305 Cavaillon cedex

 

Tél. 04.90.71.32.01
Fax 04.90.71.42.99

 

www.cavaillon-luberon.com

 

Horaires d'hiver (de mi-octobre à mi-mars)

Du lundi au vendredi de 9 h à 12 h et de 14 h à 18 h

Samedi et jours fériés de 9 h à 12 h


Horaires d'été (de mi-mars à mi-octobre)

Du lundi au samedi de 9 h à 12 h 30 et de 14 h à 18 h 30

Dimanche et jours fériés de 9 h à 12 h 30

1 novembre 2011 2 01 /11 /novembre /2011 17:31

L'année 2009 verra la restauration de la chapelle des évêques ainsi que son remeublement, la restauration de l'autel en bois doré et celle de deux grands tableaux. La chapelle se situe au-dessus du vestibule d’entrée de la cathédrale Saint-Véran. Construite au XVIIe siècle par Mgr Jean-Baptiste de Sade de Mazan, elle communique avec la nef par une large ouverture voûtée, avec balustrade en pierre. Abandonnée progressivement au cours des siècles, elle fait l’objet aujourd’hui d’un projet de restauration global (murs et mobilier), avant réouverture au public. Deux grands tableaux, actuellement conservés dans la salle capitulaire, doivent trouver place dans cette chapelle.

 

  

 

Le premier tableau représente trois martyrs tenant chacun une palme, avec un enfant priant et un vieillard à leurs pieds. Si l'identification de Ste-Marguerite et de Ste-Lucie est sans problème grâce à leurs attributs (dragon enchaîné et yeux posés sur une coupe), il n’en va pas de même pour le personnage vêtu en romain. S’agit-il de St-Victor, St-Maurice ou St-Benedictus dont une importante relique (corps entier somptueusement habillé en romain) fut offerte aux Bénédictines par Mgr Guillon de Crochans pour leur chapelle, avant d’être transférée à la cathédrale où elle est toujours conservée ? L’identification du personnage permettrait du même coup de certifier la provenance de ce tableau.

 

 


Le second tableau met en scène l’apothéose de St-Dominique, élevé au ciel par des anges et entouré de sept autres saints de l’ordre des Dominicains. Les attributs respectifs nous désignent clairement St-Pierre martyr, St-Antonin de Florence, St-Pie V, St-Thomas d’Aquin, St-Raymond de Penafort, St-Hyacinthe, Ste-Catherine de Sienne. Ce tableau présente un intérêt particulier pour le patrimoine local : il est tout ce qui reste de la chapelle des Dominicains, entièrement détruite et dont une aile du cloître abrite aujourd’hui la conservation des musées de Cavaillon.


La restauration de ces tableaux débute en mars 2009 et nous faisons appel aujourd’hui à votre générosité pour leur rendre toute leur splendeur passée.

 

Raymond Escoffier

Décembre 2008

 

Le tract de la Fondation du Patrimoine

 

1 novembre 2011 2 01 /11 /novembre /2011 12:10

Le projet d’aménagement du cours Gambetta actuellement en cours de réalisation est l’occasion de revenir sur son histoire et son évolution, et plus particulièrement sur la place portant le même nom, aujourd’hui communément appelée « Rond point de l’étoile ».

 

Au Moyen Âge, la porte de la Couronne était le principal accès intra-muros, avec pont-levis, cloche d’alerte et corps de garde. On y accédait par une vaste esplanade où s’installèrent au fil du temps auberges et cafés.


Au XIXe siècle, ses proportions généreuses et sa situation au croisement des axes venant d’Avignon, de Marseille ou du Luberon, en firent le lieu idéal de rassemblement des Cavaillonnais (marché aux raisins, fêtes et manifestations publiques) avant que les nouvelles places du Clos et François-Tourel ne lui ravissent cette primauté.


Elle prit le nom de Léon Gambetta en 1891, pour commémorer la venue mouvementée du célèbre tribun en 1876 à Cavaillon, dans le cadre d’élections législatives. L’hôtel de la Pomme d’or (act. Société générale) où Gambetta devait prendre la parole, avait alors été pris d’assaut par une foule d’opposants conservateurs et leurs nervis particulièrement déterminés. Le brillant orateur fut contraint au silence, et pire, à la fuite, car on craignit vraiment pour sa vie. Cet épisode resta longtemps cuisant et honteux pour les républicains qui n’eurent de cesse qu’ils ne réparent cet outrage. En 1907 était inauguré un imposant monument à la gloire de l’homme politique, œuvre du sculpteur bollénois Félix Charpentier.

 

 

Le buste en marbre de Gambetta y était veillé avec sollicitude par une grande comtadine de bronze tenant un rameau d’olivier.

 

Victime des réquisitions de métaux durant la seconde guerre mondiale, la comtadine disparut en 1943, laissant le buste bien seul, juché au sommet d’un énorme piédestal. Après la guerre, on repensa l’aménagement de la place en fonction d’une circulation automobile désormais accrue : un rond point avec sens giratoire remplaça le terre-plein et le buste de Gambetta fut déplacé au sud, sur un parterre de pelouse et doté d’un socle mieux proportionné.



 

Pour la décoration du nouveau rond-point, le maire Fleury Mitifiot, imaginait une fontaine bouillonnante (c’était l’époque de la création du syndicat des eaux Durance-Ventoux). L’architecte marseillais Philippe Guidoni proposa en 1956 la figure du polyèdre étoilé de Kelvin, rappelant celui de Pythagore, et symbolisant « la pureté, l’harmonie, l’équilibre, l’absolu de la juste mesure ».


L’idée plut. Le projet initial en verre trempé, trop coûteux, fut finalement réalisé en bronze par la fonderie marseillaise Roure. Le polyèdre fut installé fin 1959 au milieu d’une fontaine, elle-même entourée d’un trottoir décoré d’une calade figurant des vagues.


Atypique, audacieux, ce motif géométrique ne manqua pas de nourrir les commentaires : « Ce polyèdre - que nos visiteurs allemands appellent Stern, d’où Stern Platz, la Place de l’Étoile et d’autres… le Hérisson - m’a causé beaucoup de brocards, [auxquels] je répondais : « Cela veut dire : qui s’y frotte s’y pique ! » » Fleury Mitifiot, 1999.

 



Néanmoins, ce monument original a traversé les décennies, inspiré des noms de commerces, et est régulièrement investi par les Cavaillonnais lors de manifestations populaires (Corso, Fête du melon, victoires sportives, etc.). Il constitue enfin pour l’usager un repère topographique immanquable, qu’on l’appelle l’étoile ou le polyèdre.

 

Cavaillon Infos, décembre 2011

1 novembre 2011 2 01 /11 /novembre /2011 09:19

Kabellion (de son nom gallo-grec), cité du peuple Cavare, qualifiée de « ville de Marseille » par le géographe grec Artémidore d’Ephèse, constitue dès le 6e siècle avant J.-C. un comptoir commercial puissant. Elle est en liaison avec la cité phocéenne et plus largement avec le commerce méditerranéen de part sa position stratégique de carrefour entre vallée de la Durance et vallée du Rhône. Son succès économique est tel que dès le 4e siècle avant J.-C. Kabellion se permet d’éditer sa propre monnaie (inscrite KABE, voir photo) sur le modèle des monnaies marseillaises qui inondent le marché régional et au-delà.


 

 

Les débuts de la romanisation sont marqués par les interventions armées des militaires romains venus au secours « désintéressé » de leur allié marseillais, attaqué de toutes parts par des tribus celto-ligures de la région (Salyens, Voconces, Allobroges). Strabon, géographe grec du 1er siècle avant J.-C. décrit clairement l'enjeu stratégique de ces campagnes de pacification : les romains en profitent pour asseoir leur domination militaire du territoire et ouvrir la route qui relie directement l'Italie à l'Ibérie (Espagne) par la création de la voie domitienne (Via Domitia) en 125 avant J.-C. et celle de la Province Narbonnaise (qui donnera son nom à la Provence), premier territoire colonisé de la gaule en 118 avant J.-C.

 

Les guerres civiles entre Pompée et César pour la prise du pouvoir à Rome sont prétexte pour achever la conquête de la Provence. Marseille, alliée à Pompée est assiégée et soumise à César. Dans cette période trouble, toutes les colonies marseillaises et cités alliées subissent une sévère répression (Apt est rasée). Seule Antibes est épargnée. Bien qu’ancienne colonie phocéenne, un gouverneur romain de la Province Narbonnaise, Lépide, donna l’autorisation à Antibes de frapper sa monnaie.


Ainsi, à Cavaillon, faut-il voir dans la présence de monnaies à la fois frappées du nom du gouverneur romain (LEPI) et du nom latinisé de la ville (CABE pour Cabellio) un avantage pareillement accordé à la cité cavare pour se détacher de l'orbite marseillaise avant sa chute (voir photo) ?


Au premier siècle de notre ère, Pline (historien romain) mentionne dans son énumération des colonies latines de la Narbonnaise « Avenio (Avignon), ville cavare, et Cabelio (Cavaillon) ». Des monnaies apparaissent à la fin du 1er siècle portant l’inscription COL CABE pour Colonia Cabelliensis (colonie cavaillonnaise) associée selon les exemplaires soit au nom du premier empereur, Auguste (photo jointe), soit à une tête de soldat. Cavaillon constitue donc dès cette époque une colonie romaine.

 


Pourtant, un certain nombre de vestiges archéologiques paraissent montrer que cette annexion n'a probablement pas été faite sans heurts ni révolte : des traces de destructions violentes d'habitats datant de la première moitié du 1er siècle de notre ère ont été repérées en plusieurs points, ainsi qu’une importante couche d’incendie sur la partie sud de la colline Saint-Jacques marquant la destruction de l'oppidum gaulois, foyer de rébellion, et témoignant sans doute ainsi de la défense par les Cavares de leur attachement à Marseille contre l’envahisseur romain.

Cavaillon Infos, décembre 2010

31 octobre 2011 1 31 /10 /octobre /2011 17:51

Dimanche 8 janvier 2012 à 16 h 00

Cathédrale Saint-Véran de Cavaillon 

 

« Le noël varié pour orgue est un genre musical spécifiquement français qui a vu le jour au XVIIe siècle et qui resta très populaire jusqu'à la fin du XVIIIe siècle. Il s'agit de pièces fondées sur des chants traditionnels de Noël et qui donnent lieu à de multiples variations sur les sonorités caractéristiques de l'orgue classique français.

Le premier recueil nous provient de Nicolas Lebègue, organiste à la Chapelle Royale, et le succès de la formule entraîne à sa suite de nombreux compositeurs tels que Pierre et Jean-François Dandrieu, Louis-Claude D'Aquin, Claude Balbastre et Alexandre Boëly.

Ces noëls étaient joués pendant le temps de l'Avent et durant l'office de la Nativité en attendant minuit. Nous savons que tout Paris allait écouter D'Aquin improviser sur des noëls à l'église Saint-Paul, Bal­bastre et Dandrieu donnaient quant à eux des récitals de noël à l'orgue ou au clavecin pour les représentants de la haute société. Ce goût pour le noël s'étendait à toutes les couches de la société dans la France du XVIIIe siècle.

On distingue de nombreux types de noëls. Il y a celui que l'on appelle aujourd'hui la « Pastorale » et qui évoque les bergers et la crèche grâce à l'emploi de sonorités proches d'instruments traditionnels (la Musette, le Cromorne ou le biniou). Certains noëls présentent des variations brillantes d'une grande virtuosité, et d'autres font au contraire sonner les flûtes de l'orgue avec une douceur très champêtre ».

 

Extrait d’un programme de concert donné dans la chapelle royale de Versailles

 

Le présent programme illustre cet art du noël pour orgue à travers les œuvres extraites du livre d'orgue de Louis-Claude D'Aquin (Paris 1694-1772), livre publié en 1757. Sur les 12 noëls que comprend ce recueil, tous inspirés de mélodies populaires, David Sénéquier a choisi de jouer les noëls n° I, III, IV, VI et X. Ces noëls de Louis-Claude D'Aquin alterneront avec des noëls écrits et publiés en provençal entre 1669 et 1674 par Nicolas Saboly.

 

Né à Monteux en 1614, Nicolas Saboly, après des études au collège des Jésuites de Carpentras, puis à l'Université d'Avignon, devient prêtre en 1635. Il est nommé organiste et maître de chapelle de la cathédrale St-Siffrein en 1639, puis de l'église St-Pierre à Avignon, où il meurt en 1675. Mistral disait de lui : « D'ome coume Saboly, es pas mai besoun de n'en counèisse la vido que de counèisse aquelo di roussignou o di cigalo. Sa vido es dins si cant, car la passon en cantant ».

 

Saboly pas plus que D'Aquin ne sont les auteurs des mélodies de ces noëls, empruntées à des airs populaires souvent profanes : « amants quittez vos chaînes » pour le noël « Adam et sa coumpagno » !

 

David Sénéquier a choisi de rapprocher les noëls de D'Aquin et ceux de Saboly qui sont inspirés de la même mélodie : c'est ainsi que le noël n° I de D'Aquin sera précédé du noël XIX de Saboly, tous deux inspirés du chant populaire ancien « A la venue de Noël ».

 

David Sénéquier, voix et orgue

 

Ce jeune homme est né à Sisteron en 1989. Après s'être initié au clavecin à l'âge de treize ans, il trouve aujourd'hui sa vocation d'interprète en tant qu'organiste et chanteur. Il poursuit au conservatoire national d'Aix en  Provence des études musicales entreprises au conservatoire de Digne : il est actuellement en cycle spécialisé de formation musicale et travaille l'orgue avec Mme Chantal de Zeeuw, anciennement professeur au conservatoire national de Lyon et de Saint-Etienne, titulaire des orgues de la cathédrale d'Aix en Provence, et ancienne élève de Jean Langlais. Il commence, en parallèle, le chant dès l'âge de quatorze ans et en poursuit aujourd'hui l’étude avec Philippe Boudriot.

 

Le don particulier de David pour le chant et la musique sacrée prend toute sa place lors des offices de messe qu'il accompagne actuellement à Salon de Provence. Il participe a de nombreux concerts, aussi bien comme chanteur que comme organiste, dans toute la région PACA : c'est ainsi qu'il accompagne régulièrement le chœur Bach de Saint Saturnin lès Apt, le chœur Domitia de Goult, et le chœur Cantalbion de Saint Christol.

 

 « PROGRAMME »

 

CHANTS DE L'AVENT 

 

Saboly XIX : Li a quaucarèn que m'a fa poù

D'Aquin n° I (même air)

Venez divin Messie

D'Aquin n° IV

 

NUIT DE NOEL 

 

Saboly II : Bon Diéu la grand clarta

D’Aquin n° III

Saboly XLVI : Pastre dei mountagno

Balbastre : Où s’en vont ces gais bergers ?

Saboly IX : Per noun langui

Saboly LVII : L'estrange deluge

Saboly LI :  Pastre, pastresso

 D’Aquin n° VI

Saboly  V : Li a proun de gènt

D’Aquin  n° X

Savié de Fourviero : dins uno cabaneto

D’Aquin n° XII (même air)

 

EPIPHANIE

 

Doumergue : De matin ai rescountra lou trin (air de la marche de Turenne)

Thème et variations improvisées par David Sénéquier

 

Avec le concours du conservatoire de Cavaillon et des chorales locales

Direction Régine Jouve

 

Libre participation aux frais

31 octobre 2011 1 31 /10 /octobre /2011 17:07
Le 11 novembre 2011 a été installée dans la chapelle Ste Marie-Madeleine une porte de tabernacle en remplacement de celle qui fut probablement volée il y a plusieurs années.
En l'absence de documents photographiques ou de description de la porte d'origine, l'artisan chargé de ce travail, M.Cyrille Augier, s'est inspiré, sur proposition de Marie-Claude Leonelli, CAOA de Vaucluse, d'une porte en place sur l'autel de la chapelle de l'Oratoire à Avignon, de la même époque que l'autel de Cavaillon.


Il est intéressant de rappeler que l'autel de la chapelle Ste Marie-Madeleine de Cavaillon est l'ancien autel du Rosaire de l'église des Dominicains, détruite après la révolution.
Tous nos remerciements à M. Cyrille Augier et aux généreux donateurs qui ont permis cette belle réalisation, le Lions Club, la Caisse Locale de Crédit Agricole, et une personne qui a souhaité conserver l'anonymat.

Raymond Escoffier
Décembre 2011
31 octobre 2011 1 31 /10 /octobre /2011 07:43

L’association Kabellion a le plaisir de vous inviter à assister à l’inauguration de l’exposition « Voyages au centre de la toile », réalisée par les services des Musées & Patrimoine et des Archives municipales, en étroite collaboration avec notre association.



 

Cette exposition présente trois tableaux d’art sacré restaurés par la Ville avec l’aide du Conseil général (Commission Gagnière) et de la Fondation du Patrimoine. Ces œuvres, venant  des anciennes chapelles des Dominicains et des Pénitents noirs de Cavaillon, seront exposées dans la chapelle du Grand Couvent  du 17 septembre au 5 novembre 2011.

 

 L'exposition sur le site de la mairie

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